Connaissez vous la trêve des confiseurs ?

La trêve des confiseurs désigne la période de calme social et politique située entre Noël et le jour de l’an ; une période de répit traditionnellement propice au commerce en tous genres, au cours de laquelle les armées suspendent les hostilités tandis que les confiseurs font leurs meilleures ventes… et ne chôment pas !

L’expression est apparue en 1874 lors de vifs échanges entre monarchistes, bonapartistes et républicains, sur la future constitution de la Troisième République.

La trêve des confiseurs est parfois appelée « trêve de Noël » en référence au Noël 1914, au cours duquel les soldats britanniques qui tenaient les tranchées autour de la ville belge d’Ypres fraternisèrent, l’espace d’un instant, avec les soldats allemands.

Certains actes d’huissiers, sans urgence, peuvent ainsi être décalés au début d’année, en référence à cet usage.

« Aux approches de Noël, par une sorte d’accord entre les parlementaires, on ne soulève pas de questions irritantes, qui, troublant l’esprit public, nuiraient aux affaires. Et même, afin de mieux vivre en paix, on se sépare, on se donne des vacances. Donc, point d’aigres propos et pendant cette accalmie, les marchands de sucreries, de gâteaux, de friandises, font, tout doucement, leur petit commerce. Les confiseurs jubilent, profitant de la suspension des hostilités à la Chambre, et cette tranquillité dont ils bénéficient s’est appelée la trêve des confiseurs2. »

— T. Pavot, L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, questions et réponses, communications diverses à l’usage de tous, littérateurs et gens du monde, artistes, bibliophiles, archéologues, généalogistes, etc. Volume 38, 20 septembre 1898

Explication vidéo de la trève des confiseurs – Karambolage – ARTE –